On aurait pu penser que le drame de Tchernobyl conduirait à certains changements à l'adresse des populations.
En réalité bien peu de choses ont changé et si la communication est meilleure, le message reste toujours le même et se veut rassurant.
Depuis mi-mars et avec l'accident de Fukushima il semble pourtant que les lignes bougent.
Pour ce qui concerne la France, un audit général du parc de réacteurs nucléaires devrait être rapidement réalisé. Cette décision fait voler en éclat le discours tenu jusqu'alors sur le caractère « à toutes épreuves » des bâtiments réacteurs. Discours qui avait été largement utilisé lors des épisodes de septembre 2001, face à la menace terroriste.
On imagine mal le parc nucléaire français fermé pour cause de défaut majeur de conception. On s'attend plutôt à quelques exigences nouvelles, notamment destinées à rassurer les populations.
Dans le même temps, l'Allemagne vient de prendre la décision de « sortir du nucléaire » d'ici 2025. Cette décision à la fois politique et symbolique pose deux questions : comment et combien ?
D'autres pays réfléchissent également au maintien ou pas de leur filière nucléaire.
Il semble bien que dans les esprits il y ait un avant et un après Fukushima. La profusion d'images et la durée sur laquelle s'est étalée cette catastrophe, laissant souvent craindre que le pire était encore à venir, ont de toute évidence marqué différemment les esprits.
La constante reste malheureusement la difficulté à obtenir des informations précises et compréhensibles sur les rejets et les expositions.
Dans ce domaine, y aura-t-il également un avant et un après Fukushima ? Rien n'est moins sur !