Au cours des dernières semaines l'idée de l'indemnisation des victimes d'essais nucléaires français a connu une nette avancée. Très concrètement, le Ministre de la Défense a annoncé en novembre, qu'un projet de loi dans ce sens verrait prochainement le jour. Les Sénateurs ont d'ailleurs pu en décembre examiner une proposition de loi relative à la reconnaissance et à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires.
Il s'agit de répondre à l'attente de toutes les personnes qui ont soit participé en tant que militaires ou civils aux essais nucléaires effectués par la France entre février 1960 et janvier 1996, soit vécu à proximité des sites d'expérimentation du Sahara ou de Polynésie française.
Les témoignages abondent de vétérans ou d'anciens salariés décédés, dans la force de l'âge, de pathologies que certains médecins n'hésitent pas à attribuer à la présence de leur patient sur un site d'essais nucléaires.
Les mêmes pathologies se retrouvent chez les populations concernées par les essais réalisés par les Etats Unis, la Grande Bretagne ou l'Australie. Dans ces différents états, des dispositions concrètes ont été prises, parfois depuis longtemps, pour faire droit aux revendications des ressortissants.
A l'instar de ce qui a été fait pour l'amiante, un Fonds d'indemnisation des préjudices résultant d'une exposition aux rayonnements ionisants, devrait être créer prochainement.