L'état de la qualité de l'air à l'intérieur des bâtiments résulte de ce que l'on y introduit (éléments de construction ou de décoration, chauffage...), mais également de ce qui y pénètre par suite de mécanismes physiques (convection, diffusion) liés aux différences de température et pression entre les cellules habitées et le milieu extérieur.
Les dispositifs de ventilation occupent une grande place dans le renouvellement de l'air et le risque d'accumulation de substances indésirables.
Enfin, le mode d'occupation des locaux peut influer sur le renouvellement de l'air, selon que les portes et fenêtres sont plus ou moins régulièrement ouvertes.
Le vieillissement d'un bâtiment peut entraîner plusieurs modifications susceptibles de favoriser l'accumulation de polluants.
Dans le cas spécifique du radon, son accumulation résulte de la plus grande possibilité laissée à sa pénétration dans les bâtiments, mais également à la perte d'efficacité des dispositifs de ventilation, notamment par manque d'entretien.
Le vieillissement d'un bâtiment peut s'accompagner d'une dégradation du revêtement de sol et de la dalle, laissant apparaître des voies d'entrée du radon dans les bâtiments.
De même avec le temps de petites transformations viennent modifier les possibilités d'entrée du radon (passage de câble, obturation des bouches d'aération...).
Enfin, il arrive que des bâtiments fassent l'objet de restructurations de grande ampleur (agrandissement, pose de cloisons, création ou suppression d'ouverture...). Toutes ces transformations sont susceptibles de modifier les conditions d'entrée, de diffusion et d'accumulation du radon.
Pour l'ensemble des ces raisons (vieillissement naturel du bâtiment, modifications, variation du mode d'occupation des lieux) il est prévu un cycle décennal pour réaliser des mesures de radon. Afin de vérifier, qu'un bâtiment qui avait satisfait aux exigences de la réglementation au regard de l'exposition des occupants au radon, présente toujours une activité volumique inférieure aux valeurs d'intérêt réglementaires.
Si le dispositif de gestion du risque radon a été mis en place en 2004, certains dépistages étaient antérieurs, notamment en Lorraine en raison de la présence du bassin ferrifère, qui dès 2001 a fait l'objet de mesures. Les mesures décennales de contrôles doivent donc être réalisées et ce à l'initiative des propriétaires des bâtiments.