Depuis le début du 20ième siècle le radon fait l'objet d'un intérêt continu dans divers domaines.
Qu'il s'agisse de ses propriétés radioactives, de son origine qui se situe dans l'écorce terrestre, ou pour le fait qu'il s'agit d'un gaz et présente à ce titre les mêmes propriétés physiques.
Tout à l'ivresse des premières années, de nombreux produits ont vu le jour dans les années 1920-1930 ventant les mérites des substances contenant du Radium et du Thorium, dont découlent deux isotopes du radon. Ainsi des boissons « énergisantes » comme le Radio-Thor, ou des crèmes de beauté comme le Tho-Radia étaient commercialisées.
Plus tard, de nombreuses cures thermales, y compris en France, ventaient les vertus de leurs eaux chargées en radon. Des centres de cure installés dans d'anciennes galeries de mines, dont toute la publicité repose sur les bienfaits supposés du radon, existent encore aujourd'hui en Autriche.
L'origine du radon, issu du radium contenu dans l'écorce terrestre, lui vaut également un intérêt géo-physique. Dans certaines région du globe, les fluctuations du radon ont fait l'objet de surveillance afin d'anticiper des éruptions volcaniques. L'accentuation des fissures de la croûte terrestre peut en effet conduire à un flux de radon plus important annonciateur d'une éruption.
Une étude plus récente s'est intéressée à deux descendants du radon, le Plomb 214 et le Bismuth 214, que l'on retrouve dans les gouttes d'eau lors de précipitations. Dans l'atmosphère les gouttelettes se chargent de ses deux radioéléments qui se trouvent dans un état d'équilibre avec le radon. La décroissance naturelle des radioéléments, notamment du Plomb214 et du Bismuth 214, permet de déterminer « l'âge de la pluie » arrivée au sol.
Des champs d'intérêt très variés donc pour le radon et ses descendants, qui ne doivent pas faire oublier les risques que ce gaz présente pour les personnes si l'exposition est trop importante, et qui en France fait l'objet d'un encadrement précis, en particulier dans les établissement recevant du public.