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Fukushima : Une fuite de 300 tonnes d'eau radioactive

Fukushima : Une fuite de 300 tonnes d'eau radioactive

Depuis la mise sous contrôle de l'installation nucléaire de Fukushima, le problème majeur identifié est celui de l'eau. Les difficultés liées à l'eau résultent de plusieurs critères; d'abord  le niveau de radioactivité très élevé de l'eau stockée, ensuite les volumes impliqués qui se comptent en centaines de milliers de tonnes et qui augment tous les jours par nécessité de maintenir l'installation dans un état stable, enfin se pose la question de l'étanchéité des cuves de stockage et la pollution du sol et de l'océan pacifique.

Déjà en avril dernier la société TEPCO avait reconnu l'existence d'une fuite de 120m3 d'eau, écartant toutefois toute fuite directe vers l'océan. Les nouvelles révélations du 19 août concernant une fuite de 300 tonnes d'eau hautement radioactive, suivies par le classement au niveau 3, « Incident Grave » de l'échelle INES (Echelle Internationale des Evénements Nucléaires), accentuent la pression sur la société TEPCO et plus précisément sur la question des stocks d'eau polluée. Le classement au niveau 3 correspond au rejet d'une grande quantité de matière radioactive à l'intérieur de l'installation.

Un millier de réservoirs ont été mis en place pour stocker l'eau nécessaire au refroidissement des réacteurs endommagés. Cette eau est censée être décontaminée, mais le système prévu à cet effet est actuellement en réparation. Le volume à stocker est en augmentation constante et des chiffres allant jusqu'à 700 000m3 sont avancés pour l'horizon 2015.

TEPCO a indiqué que parmi l'ensemble des bacs de stockage, les 350 citernes du même type que celle présentant une fuite font l'objet d'un contrôle spécifique.

Les mesures de radioactivité faite à 50cm au dessus des flaques d'eau contaminée issue de la fuite permettent d'observer un niveau de radioactivité de 100 milli Sievert par heure. L'exposition pendant une heure à ce niveau de radioactivité, conduirait à atteindre la limite autorisée en 5 ans pour un travailleur du nucléaire.

Face à la situation, le gouvernement japonais a décidé mi-août de mettre la société TEPCO sous tutelle, estimant qu'elle n'était plus à même de gérer seule la situation.

Le rejet mi août de 300 tonnes d'eau hautement radioactive admis pas TEPCO vient s'ajouter au rejet quotidien dans l'océan, d'environ 300 tonnes également, d'eau plus faiblement contaminée et qui résulte notamment de l'infiltration dans le sol de l'eau de refroidissement des réacteurs et du ruissellement des eaux de pluie. La contamination de l'océan Pacifique se pose de façon de plus en plus aiguë. Des mesures faites sur des poissons péchés autour de la Centrale de Fukushima ne laisse pas le moindre doute, jusqu'à 254 000 Bq/kg sur une rascasse là où la norme prévoit au maximum 100Bq/kg. 



Un ouvrier marche à proximité des réservoirs d'eau de la centrale nucléaire de Fukushima, le 12 juin 2013 (Photo Toshifumi Kitamura. AFP)



 

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Publiée le :

Actualité  23/August/2013

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