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Fukushima : Le cauchemar continue

Fukushima : Le cauchemar continue

La fuite survenue mi-août sur un réservoir d'eau contaminée a conduit à focaliser l'attention sur la question du stockage de l'eau. (voir Actualité mise en ligne par l'ALQA le 23 août 2013).

Il s'agit du problème majeur à gérer sur le site de Fukushima Daiichi. Le refroidissement des réacteurs endommagés nécessite de l'eau et génère des déchets radioactifs (eau contaminée). Les équipements de traitement de cette eau ne permettent de traiter que 50%, voire moins, de l'eau contaminée produite. Les réservoirs s'accumulent, et les dispositifs mis en place à la hâte et parfois de façon improvisée ne sont pas de nature à rassurer.

Les niveaux de radioactivité extrêmement élevés enregistrés récemment par la société Tepco, conduisent à s'interroger sur les fuites et la réalité des volumes qui se sont échappés. En effet un niveau de 100 milli Sievert avait été enregistré le 22 août près du réservoir dont 300 tonnes d'eau radioactive s'étaient échappées. Fin août, la société Tepco faisait état d'une radioactivité qui s'élevait à 1800 milli Sievert à peu près au même endroit. Cette augmentation brutale de la radioactivité ambiante met en évidence une accumulation des radioéléments dans le sol. Ce dernier niveau de radioactivité conduirait à la mort un opérateur qui séjournerait pendant 4 heures à cet endroit, et correspond à 36 fois la limite annuelle d'exposition réglementaire pour les personnels du nucléaire, soit 50 milli Sievert.

L'augmentation du niveau de contamination et les différents phénomènes de fuites d'eau identifiés posent de façon urgente la question de la contamination de l'océan et des ressources associées.

Plus de deux ans après la catastrophe de Fukushima, l'Etat Japonais a décidé de mettre sous tutelle l'entreprise Tepco, estimant que ses actions étaient insuffisantes. Cette décision qui intervient sans doute de façon tardive, nécessitera que des moyens exceptionnels soient mis en ?uvre. Un plan d'intervention de 360 millions d'euros a été annoncé, le 3 septembre par le porte-parole du gouvernement Japonais. Une grande partie de ces moyens sera consacrée à maintenir les radioéléments dans le sol. Une piste avancée consiste en la mise en ?uvre d'un « mur de glace » de 1,4km. Pour cela des conduites seront enterrées à 30 m de profondeur dans le sol, et un fluide à une température de -40°C circulera dans ces conduites, avec pour effet de geler le sol et d'empêcher les écoulements d'eau vers la mer.

Ce projet devrait à lui seul mobiliser 245 millions d'euros. Le reste de l'enveloppe annoncée par le gouvernement nippon sera consacré à l'amélioration du potentiel de traitement des eaux radioactives, qui pour l'heure est totalement insuffisant.

Au-delà de l'annonce,  il faudra agir sans tarder, car chaque jour qui s'écoule rend plus difficile la reprise du contrôle et multiplie les risques de nouvelles fuites et d'écoulement vers l'océan. Le projet de construction du « mur de glace » est prévu de s'achever pour mars 2015...




 

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Publiée le :

Actualité  04/September/2013

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