La problématique liée au radon se pose de façon quasi exclusive pour les bâtiments anciens, dans les départements à risques et pour les catégories de bâtiments concernés (écoles, collèges, lycées, hôpitaux, maisons de retraite, crèches....).
Les dépassements des valeurs réglementaires, sont liés à la fois à la zone géographique fortement émettrice de radon, mais aussi aux types de constructions et à leur état. La vétusté d'un bâtiment et le manque d'entretien des dispositifs d'aération sont très souvent à l'origine des problèmes rencontrés.
Les solutions à mettre en ?uvre pour supprimer les excès de radon varient, là encore selon le type de construction et les observations faites lors des expertises (Investigations complémentaires de Niveau 2). Des solutions assez simples peuvent être envisagées sur des bâtiments construits sur vide sanitaire, alors qu'un bâtiment construit sur terre plein sera plus difficile à assainir.
S'agissant des bâtiments récents, ou futurs, la réglementation s'applique de manière identique. Ils doivent faire l'objet d'un dépistage initial à partir de leur première utilisation, et d'un suivi décennal. Aucune réglementation spécifique ne leur est réservée, y compris en terme de valeur seuil.
Afin d'éviter d'être confronté aux mêmes difficultés que dans les bâtiments anciens, il est important d'intégrer la problématique radon dès la conception du bâtiment. Dès lors que le projet de construction concerne un ERP (Etablissement Recevant du Public) situé sur un territoire concerné par la gestion du risque radon, il faut prendre en compte le risque d'accumulation du radon dans le bâtiment. Il sera peut être alors judicieux d'éviter les parties enterrées, de prévoir des matériaux étanches, d'apporter un soin particulier au traitement de toutes les étanchéités (sols, murs, joints, passages de réseaux...), et surtout de dimensionner la ventilation du bâtiment de manière suffisante.
Enfin, il pourra être judicieux, d'anticiper d'éventuels problèmes d'entrée du radon, et de prévoir des dispositifs des mise en dépression du sol sous-jacent au bâtiment (S.D.S : Système de Dépressurisation du Sol). Ces dispositifs pouvant n'être activés qu'en cas de niveaux de radon anormalement élevés.
De manière générale, « il n'est pas conseillé de réaliser des mesures ponctuelles de radon dans le sol avant toute construction » (Ministère de l'Egalité des Territoires et du Logement), mais il est important d'intégrer le potentiel d'émission du sol afin de concevoir un bâtiment le mieux adapté possible.