Le 23 décembre dernier, le déraillement en gare de Drancy d'un wagon transportant des déchets nucléaires avait suscité un émoi important.
L'incident s'était en effet produit dans cette gare de triage de la Seine Saint Denis, à quelques kilomètres de Paris, dans une zone très fortement urbanisée et sur le parcours de la ligne B du RER empruntée chaque jour par plusieurs centaines de milliers d'usagers.
Après sécurisation de la zone et intervention d'une brigade spécialisée de sapeurs pompiers de Paris, aucune anomalie n'ait été révélée par les mesures réalisées.
Ce n'est que le 27 décembre que le colis de combustible usé a repris sa route vers sa destination finale, l'usine de retraitement des déchets de la Hague où il est arrivé le 30 décembre.
Bien que l'étanchéité du colis n'ait pas été endommagée lors du déraillement, des mesures de contrôle réalisées par AREVA, mettaient en évidence début janvier 2014, un point de contamination radioactive sur le wagon, avec un débit de dose mesuré de 56 microsievert par heure. La valeur limite est de 2 millisievert par heure au contact, soit plus de 30 fois la valeur de la contamination mise en évidence.
Plusieurs pistes sont à l'étude pour expliquer la présence de cette contamination. La piste de la contamination au moment du chargement du combustible usé est fortement avancée et l'Autorité de Sûreté Nucléaire a d'ores et déjà demandé à l'expéditeur du colis, la Centrale Nucléaire EDF de Nogent sur Seine, de fournir une analyse de l'incident.