ATMO GRAND EST

Les premiers résultats de l’étude épidémiologique INWOKS ont été publiés fin juin.

Cette étude épidémiologique s’intéresse au risque de leucémie et de lymphome chez les travailleurs de l’industrie du nucléaire exposés de façon chronique aux faibles doses.

L’étude a été coordonnée par le Centre International de Recherche sur le Cancer, et repose sur une cohorte de plus de 300 000 individus, dont 59 000 travailleurs pour la France (EDF, AREVA, CEA).

Cette étude est la plus importante jamais réalisée par le nombre des individus, et porte sur un suivi en moyenne de 27 ans, avec des doses moyennes cumulées de 25 mSv sur la durée de l’activité professionnelle.

Sur l’ensemble de la cohorte on enregistre 66600 décès, dont 531 par leucémie.

Toutefois il ressort également que l’excès de risque reste significatif pour les doses à la moelle osseuse inférieures à 300 mGy, ce qui cette fois concerne 99% des travailleurs (voir figure ci-dessous).

La probabilité additionnelle de décès par leucémie est de 1 pour 10000 individus. A titre de comparaison, l’IRSN rappelle que la probabilité globale de décès par leucémie est de 2 décès pour 1000 individus.

L’étude INWORKS conforte la relation dose-effet entre les  rayonnements ionisants et le risque de leucémie. Cette relation, connue pour les fortes expositions suite aux études sur les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, est ici étendue aux expositions chroniques à faibles doses. Cet apport de l’étude INWORKS est important car il correspond aux conditions d’exposition des travailleurs de l’industrie nucléaire. Mais la question des faibles doses se pose également pour le milieu médical.

D’autres résultats de l’étude INWORKS viendront compléter ces premières conclusions.

Etude INWORKS : Publication LANCET Haematology

Note IRSN: Etude INWORKS

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