Comme le prévoit le code de l’environnement, la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie devait arrêter le coût de référence du projet CIGEO.
La précédente évaluation datait de 2005 et était comprise entre 13,5 et 16,5 milliards d’euros.
Fin 2014 l’ANDRA avait remis à la Ministre un dossier de chiffrage, qui s’élevait à plus de 34 milliards d’euros et dont l’ASN dans son rapport de février 2015, avait jugé qu’il proposait une meilleure prise en compte de la sûreté.
Les principaux producteurs de déchets que sont EDF, AREVA et le CEA et qui seront amenés à financer l’installation estiment pour leur part que l’évaluation de l’ANDRA ne tient pas compte de toutes les optimisations possibles, et n’intègre pas pleinement le retour d’expérience industriel. Ils proposent de leur coté de retenir un coût bien moins important à 20 milliards d’euros.
L’arbitrage de la ministre devait donc se faire sur la base d’estimations très élargies de 20 à plus de 34 milliards d’euros. On peut également souligner, que dans son avis, l’ASN estime que l’ANDRA a retenu des hypothèses d’ordre technique et économique trop optimistes. Cette remarque conduit naturellement à envisager que du point de vue de l’ASN le chiffrage de l’ANDRA serait donc encore sous évalué !
Dans son arrêté du 15 janvier 2016, la ministre a fixé l’objectif de coût à 25 milliards d’euros pour le stockage des déchets radioactifs. Il ne s’agit pas là d’une estimation, mais d’un objectif que doit tenter d’atteindre l’ANDRA.
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