Le mythe des plantes
dépolluantes « l'utilisation de plantes en pot dans
des espaces réels ne permet pas une épuration efficace des volumes d'air des
bâtiments », c'est le constat des travaux menés dans le cadre du programme
de recherche Phytair 2004- 2011 lancé à l'initiative de l'Ademe. En effet l'état actuel de
connaissances, encore limitées, l'utilisation de plantes en pot n'apparaît pas
efficace pour éliminer les polluants de l'air dans les espaces clos, à
l'échelle d'une pièce. « Les caractéristiques d'ambiance des milieux
intérieurs (mouvements d'air réduits, température constante, faible
hygrométrie, luminosité) ne sont pas propices à optimiser les facultés
d'accumulation des polluants par les végétaux », explique l'OQAI.
L'utilisation d'étiquettes mentionnant les vertus dépolluantes de certaines
plantes vendues dans le commerce est donc prématurée à ce jour. De même,
« il n'est aujourd'hui pas possible d'émettre des recommandations
pratiques pour le grand public concernant, par exemple, le nombre et le type de
systèmes de biofiltration à installer dans un logement, et leurs conditions
d'entretien ». Un point scientifique à été présenté lors d'un Atelier
organisé par l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI) le 28 juin
dernier sur le thème de l'épuration de
l'air intérieur par les plantes, en partenariat avec la Faculté des Sciences
Pharmaceutiques et Biologiques de Lille et l'Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Energie (ADEME).